Chargé de ce bien surgi
de l’envol des chaines,
je suis retenu au poids grave
que je souhaiterais impondérable.
Dans cette liberté endeuillée
par mes anciens fers,
je ressens la pointe légère.
Mais pour qui m’as-tu pris, vieille honte ?
Et, surtout, pourquoi l’as-tu fait ?
Mes éternels remerciements
vont à ces amis séraphins
qui m’ont écarté de moi.
Je fus secouru car jugé secourable,
innocent, quand mon père qui n’était pas du ciel,
a voulu mon éclat blâmable.
par ses brutalités qui me déchirèrent,
entre grâces et misères.
Quant à lui, en mourant,
par le Fils, est-il allé au Père ?
Texte : Fabien Sanchez