L’Or

Parler de boue

Par les deux bouts 

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Deux vieillards qui se tiennent par le doigt un chien et une femme en vert qui sourit le manège tourne et pourtant l’Amour sur pattes sert un café chaud comme Celui qui le boit Atteint par le ciel la cime et les racines de l’arbre baigné de soleil mordant l’asphalte et laisse une trace de chaleur dans l’air tour à tour rouge et blanc bleuté l’iris qui m’évite et se tourne où elle l’attend déjà vivant vibrant entièrement des ailes de menthol des parfums de lavande et de sexe mais pas celui qui permet l’exil de Soi plutôt ce qui fond les cellules vivantes ex-militaire abandonnant plus profondément les terrains guerriers pour rien Ça le vent fait des vagues dans le ciel surtout dans le ciel de ce point de vue rien ne touche à sa fin Tout Est Vivant le café refroidit !


Sans Frontières c’est absorber les frontières il n’y a pas d’issue car il y en a nul besoin des femmes fracassées qui servent le vin en élevant la voix de toute façon la violence s’exprime un moment à un moment aigu Le pin de la gare ne me dit rien sauf que nous sommes là personne ne joue du piano toujours à la gare ce matin retour éclairé train et tramway sandwich poulet curry et la lumière du jour le vent souffle tellement fort que même s’il n’y a pas de drapeaux ils s’envolent quand même l’harmonie municipale régionale nationale céleste cosmique spatiale !…  Mes pieds sur le chrome chauffé au soleil on est vendredimanche 14 légèrement au-dessus de la petite vallée industrielle la libido dressée vers le Cœur 

Prémices à la valeur l’intensité doucement je bois le vin fini mon verre à nouveau jour de surprises qui s’invite ce matin juste après la connexion au monde simplifié jusqu’à la garde à la sortie des marais nonchalant ce matin au café je me mords les lèvres de décontraction des rats aujourd’hui se baladent près de la gare bienvenue à la colère qui vient nettoyer une habitude de ne peut savoir communiquer tranquillement la « tête » atterrit dans les profondeurs plus exactement capte venant des profondeurs… 

Aventures divines dans le jardin humain les Fentes anglaises jouent dur à fond dans mes oreilles le film tape son plein et à nouveau le train démarre voilà vers la vue indicible envers la vie de part à travers mes côtes où bat mon cœur oui physique de moins en moins  de restrictions et d’aveuglements répétitifs devant mon Cœur invisible où presque il y a un peu d’eau dans le bol dehors et des insectes que je n’avais jamais vus de l’or partout accolé au charbon le plus sombre 

C’est un solide ami qui dormira et se réveillera entre tes côtes là où le sang afflue là où il n’y a aucun contrôle la pensée timide ou sauvage comme un tigre surprenant s’estompe et de part ton oui tout potentiel devient possible la guitare quatre cordes vibre mes mains vibrent tes neurones aussi sans rien faire à la table de la matière-circus grand spectacle ouvert à tout va et à tous déjà résolu avant qu’il ne fût c’est un rien reconnu un tout reconnu Un fleuve s’écoule en apparence mon vit s’écoule en apparence la vie s’écoule en apparence l’essence sans prix les arbres s’ébrouent sous le vent s’enroulent les ombres autour de la luciole il n’y a rien à craindre même de la peur le fleuve coule sous ces yeux à moins que… Cela soit « Nous » petit et grand ! 

Plainte…

Bâtard tu souris roi tu souris sous tes jupes tu souris dans ta voiture belle ou pourrie tu souris radioactif tu souris allongé pour de bon tu souris rétamé pour le compte tu souris un œil sur la route tu souris le cerveau vigoureux ou en berne tu souris sous la pluie tu souris le soleil ! 

Un va-et-vient très lent pénétré par ton Cœur !

Féminin Masculin

Texte/Illustration : Charles-Eric Charrier