S’interroger à temps perdu
Sur l’origine / dans les feux

Sur le plus immobile toujours plus dissimulé
Dans ce qui tremble le plus fort

D’abord ces yeux d’adolescents
Pétillants d’une lumière amoureuse

Cette chambre des retours
Sous le toit humide des mansardes

Ou cet égout coulant
Juste en bas de la rue en impasse

L’ennui bondissant dans les rues sans pavé
Faiblesse rebondissante

Les morceaux vagues en pointes d’une côte découpée
Que l’on voudrait enflammer

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Les Cosaques des Frontières remercient chaleureusement Marie Josèphe Lemaire, dont l’autorisation de publication de poèmes de Gérard Lemaire est un grand honneur.

Biographie de l’auteur par Marie Josèphe Lemaire

« Gérard Lemaire (1942-2016), né à Saint Quentin (02) dans une famille modeste, se définissait comme poète, poète prolétarien. O.S. tout poste rebelle, il a voyagé avec 3 sous en poche (Israël, Amérique latine, Canada, Maghreb) ; il s’est inscrit au PCF (1966-1969). Il a commencé à publier de la poésie en 1972 et n’a plus cessé : des volumes de poésie, des poèmes dans des revues (200 d’entre elles), des textes , non publiés, « Journal d’un chômeur » chez Fédérop en 1976, un mémoire sur Panaït Istrati en 1983. Le fil directeur de son œuvre : l’injustice sociale ; il croyait à l’importance de la poésie pour dire et dénoncer les choses et même les changer mais il savait qu’elle n’était pas écoutée. Il m’a semblé impossible d’enterrer ses archives ; c’est ainsi que je mets un poème par jour (ou presque) sur ce blog depuis fin août 2019 en précisant où il a été publié le cas échéant ; j’ai aussi publié des volumes de poésie et des textes. J’ai fourni la base de la biographie anthologique qu’a réalisée Robert Roman en mai 2019. »

A noter la publication récente aux Editions Unicité de « Pourquoi Ecrire », avec une préface de Grégory Rateau.