les nuits s’épluchent
dans le coton des paysages
je vois bien ton corps
exerçant au formica du bar
les tentatives d’une cordée
pour atteindre le sommet
mais tu ne quitteras jamais
le camp de base
et au miroir seule l’eau
du caniveau fera vibrer ton visage
autour d’un verre et d’un aigle
en suspend
l’ambulance passe pour toi
une pelle à miettes
le k2 ou le Kilimandjaro
les nuits s’épluchent
du caniveau vibrera ta fin
dans la neige de paille
c’était déjà trop haut
le formica
-le sommet ?
-le fond de ton verre mon ami