L’humidité imprègne le sable de nos peaux.
Mouvante l’union se brise arrivée trop vite dans la porte. Pas devant la porte.
Foncer dans la porte. Coup de pieds dans la porte. Frapper la porte. Y’a quelqu’un ?

Le goût galope jusqu’à la frontière ; sans portes.
Portes imaginaires de nos impuissances fermées comme le local vélos.

J’ai perdu la clé. J’ai perdu la clé de l’anti-vol. Je te secoue à l’improviste.
Arbre dans la tempête tu plis tu trembles.
Se disloquent les sentiments à chaque rafale.
Non tu courbes et te redresses. Tu aimes les portes ouvertes par la bourrasque.

Les feuilles les poussières l’invisible s’engouffrent dans l’antre du lien serré tellement noueux. Dans l’autre effeuillé la force tient le cap amoureux.
Les nœuds noués les uns après les autres agrandissent la corde Nous des contours de notre monde.
Des baisers aux quatre coins de nos peaux cinq sens et six brûlent.
Les touchés de terre deviennent écriture et connaissance.
Beaucoup de musique à glisser sous nos paupières.
Je me suis cachée sous le lit
une surprise de voyage
aller loin pour voir ton visage.
Si beau vu de haut du dessus de tes yeux
au-dessous de mes yeux j’y laisse ma caravane
apaisée.

Texte : Aline Recoura