Avec ses « Morceaux Perdus », Charles-Eric Charrier, accompagné du comédien Emerick Guézou et du cinéaste Tom Toulemonde, donne à sa musique, comme à sa poésie, une dimension hors-norme. Littérature marchant aux cotés de titres joués spécialement pour tournage aux allures de performance artistique.

Tout est ainsi transcendé. Les mots, la musique, la présence de Charles-Eric Charrier. Objet visuel, concert exceptionnel. Le dialogue qui s’instaure entre ces différentes dimensions est tour à tour drôle, hypnotique, renversant. L’unité de lieu dans laquelle la musique et ce poème se déploient contribue à la fascination exercée par ce film remarquable, ouvrant des perspectives fascinantes, des lignes de fuite passionnantes.

Une façon totalement renouvelée de voir la musique, d’entendre s’écouler le flux d’un film singulier, où le corps, dans sa centralité, devient le lieu poétique et le cœur de la musique.