PARTIE #14
– reconnaître que j’y suis arrivée ¿ –
Ce matin, levée comme je ne le fais pas usually je veux dire chez moi je veux dire tôt, j’ai commencé par balayer devant ma porte de ma hutte aux pieds dans le sable. J’ai balayé aussi mes pieds, puis je suis allée vers la plage. J’étais seule. Déserte. Une dame plus âgée que moi est venue vers moi, thaïlandaise, corpulence robuste, jambes un peu arquées. Non je n’étais pas seule. Je me positionne ancrée – pieds dans le sable telle ma hutte – clairement à un mètre de la femme et commence à bouger un peu. Elle me suit, au prime abord ses bras. Nous – mot approprié ici – nous regardons, allons faire, nous faisons la/une même chose :
mouvements légers de nos corps aux mêmes légers moments face à :
la mer et le soleil s’éveille aussi et alors une vague inquiétude s’en ira.
PRESQUE tout se levait. Presque intimidé, quelque chose commençait. Juste, un jour. J’ai pensé à Antigone à ce matin-là lorsque dans son jardin tout était mouillé et qu’elle marchait pieds nus. Kob khun ka j’ai PRESQUE dis. Puis d’autres sont arrivés. Il fallait bien s’y attendre.
j12, Ko Samui Ban Chawen – de mon téléphone -, 12/02/2020
PARTIE #15
en cours
– pensée extrêmement positive ¿ ou quelque chose d’approchant – de prés – une narration à laquelle je devais m’attendre –
Bien sûr qu’être partie (là cette fois c’était toi) ou tout du moins n’être pas restée (là cette fois c’était moi) je n’y croyais pas, je n’y croyais plus, c’était aimer (bien prononcer la liaison).
J13, Koh Samui Ban Chawen – de mon téléphone -, 13/02/2020
Texte/Illustrations : Corinne Le Lepvrier