Que serai-je pour toi, une impossible fièvre
Sur le bord des chemins abrutis de pensées
Et dans ce monde fou, un baiser sur la lèvre
De deux amants lovés, nus, dans l’heur de l’été
Bientôt les cloches sonnent, le rouleau compresseur
De toute vie humaine que temps et air oppressent
A fini son boulot, règnent l’apesanteur
Légèreté, lumière où le mot fin ne cesse
De dessiner, puéril, l’innocente prairie
Aux œillades de mauve, les genêts féminins
Dardent, amènes, leur fleur vers l’astre qui gravit
Dans ce moment de l’aube qu’on nomme le matin
Texte : Jeanne Morisseau
Illustration : « Rosa » – Aquarelle – Jeanne Morisseau