les rêves s’entraînent par les rues
tourne aux alentours l’ombre
je prends le temps de la nuit
pour te rejoindre dans la lumière


les prières qui se croisent en espérance
du verre bleu rempli de nostalgie
les noces d’été et de solitude
je tourne jusqu’au bord de mer


les rêves t’entrainent par les rues
c’est vrai que je ne suis pas bien droit
un peu perdu dans mon manteau
pour te suivre au pacifique


les prières qui tombent sur ma gueule
en verre vide je botte en bouche
je prends le temps de la nuit
pour te perdre un peu plus dans la ville


c’est l’aurore et bientôt un ébloui
les hommes et les poubelles
une fleur dans le désert au matin
ne sont plus qu’un jeu de lumière


descendre aux cendres des heures
pour te quitter par sms
en hiver ou au printemps
peu importe que la forêt te déplaise


les rêves finissent incinérés
je tourne dans la ville
aux rythme des maisons et du chant


je tourne dans la ville
et je bois toute la sciure
avec les chats crevés


si je n’ai plus le temps
le givre m’envahit des heures mortes
et dans la ville je suis encore là
pour rejoindre la lumière


si je n’ai plus le temps

Texte/Toile : Pierre Vandel Joubert