dans le clos des jours
ainsi posées les heures apparaissent
à la lumière des hommes
sans idées et possédés
c’est un miroir aux accents du vide
dans le dos des vies
les monstres se rendent à la fête
ce soir c’est la danse des morts


dans le clos des jours
la nuit attend pour prendre rendez-vous
en forêt ou en ville je file un coton
en fil ou en vrille je bois l’or rouge
suspendu aux ruisseaux de l’amour
sphinx ou stratus
je regarde la terre et la mémoire
je ferme l’aéroport


dans le clos des jours
où vous mourrez en masse
j’astique la descente vers l’enfer
à coup de frasques
ce n’est pas fait pour vous
cette nature et ce vert indigo
le fleuve ne pourra vous laver
de tous vos pêchers


dans le clos de vos jours
je condamne les penseurs
du troupeau
et les vermines aux vents mauvais
ainsi soit t’il
et les vermines aux vents mauvais
ainsi soit t’il
vous ressemblez trop à Dieu
pour que je vous aime

Texte : Pierre Vandel Joubert