27.X.25, 00h21

Tu es mon narcotique préféré,
Ma dose létale et quotidienne
Parmi veines, alvéoles et
Cœur – surtout lui.
Ton corps me consume,
Et le froid du dehors me brûle :
Enfer partout.
Être inachevé ou inassouvi.
Il ne me reste que le goût
De ta peau sur mes lèvres
Qui courent encore après
Ton poison.

23.X.25, 00h33

Si je devais parler de jouer sa vie,
De pari,
De risque,
De hasard,
De coup de maître,
Des cartes à abattre
Sous les lumières froides,
Eh bien
Je parlerais seulement de nous.
T’aimer, c’était jouer tout sur pile
Ou perdre la face.
Je t’ai aimé
Comme un funambule :
Avancer ou disparaître.

20.X.25, 23h55

Je rêve d’une nuit où tu pourrais me dire
Tout de la moindre imperfection de toi.
Sans en rire, je sourirais tout de même.
Tu me montrerais ceci et dirais :
« Je n’aime pas. »
Et je répondrais : « J’aime,
J’aime et je brûle pour cela. »
Tu dirais :
« Ça ? Tu aimes ça, imbécile ? »
Non, je ne l’aime pas,
Je l’adore,
Et le désire. À genoux
J’embrasserai tout
À pleines lèvres chaudes
Comme un calice sacré.

Texte : Charles Garatynski