viens du sud ou du nord
l’attaque du frelon
s’indigne des heures oubliées


viens sur moi l’hiver
les courses dans les bois
mousses et racines


comme indigne en démence
monté par l’arbre en canopée
j’imagine la primevère en beauté


mon grand palais s’ordonne
au plus près de toi
dans ta beauté idéale


on fait croire aux libertés
mais en fait de rien
je ne suis plus d’ici des barricades


à l’églantine dans le printemps
ou au renard du sous bois
je prends mes quartiers d’avenir


viens par la rivière mon aimée
chanter sur les rives
la beauté des heures


viens sur moi l’hiver
j’ai mon manteau de givre
à tout jamais d’été


ma reine des eaux vives
au sud ou au nord
prairies et clairières


je t’ai aimé sortilège
je t’ai aimé au monde invincible
de la ville


et si un adieu quitte le mot
la forêt te portera
jusqu’à mon refuge


viens du sud ou du nord
je serai dans le vent
et l’odeur des résédas


qui m’emportent

Texte : Pierre Vandel Joubert