Aiguillon vif de l’ennui
Sur la dalle dominicale
De la rue de Bagnolet.
Cette vielle foi depuis ta trentième année,
te sert-elle encore à quelque chose ?
Bouclier, airain, vieux refrain,
Je vous salue…
Je suis le passereau de toute quête intérieure
Et si les cigarettes remplacent
Mes vœux pieux
Et mes prières commères,
Que dire des livres ?
Aussi, ces jours-ci,
Julien Green et Paul Claudel,
D’aucuns secours en leur recours.
Ah, dimanche gris d’octobre
Où rien n’est grisé en moi,
Le pas lourd sur la dalle sentimentale
De la rue de Bagnolet,
Je vais,
Sursitaire,
Sans épine dans le cœur
Ni dans la chair,
Au-devant des heures blessées,
Mais qui les blesse,
N’était moi-même ?
Texte : Fabien Sanchez