Par cœur
j’entends battre
chamade ou campagne
cœur battant raison
qui l’ignore

Par cœur
j’entends le brouillard
son sac de coton
d’où surgit
un diable d’enfant
l’enfant rêve

Par cœur
j’entends l’enfance
chanter au bord
d’un gouffre
happant lumière
un arbre au tronc mince
y pousse – tronc fragile
impossible de grimper

Par cœur
j’entends murmurer
une voix chère
qui s’est tue en mai
avec le vent souffle
quelque chose
que je n’entends pas
la main l’écrit

Texte : Christine Zottele