
Les ailes des anges,
Eux-mêmes surgi du marbre,
Ont repris le chemin du sol,
S’éparpillant en mille morceaux.
C’est un rappel à l’ordre,
Pour qui s’affuble d’un masque
De l’innocence,
Taillé dans la pierre.
L’idée de l’ange aurait dû y rester.
Prisonnière, et le marbre, intouché.
Le destin a courbé les éléments,
Pesé de sa masse sur la voûte,
Aidé de fissures multipliées,
Comme les racines d’une plante.
Un frémissement de la terre
A fait le reste.
Il n’y a plus, de la chapelle,
Que ses murs blessés, et ses arcs.
Ceux-ci osent encore,
Affronter le ciel.
La rosace n’est plus qu’un cercle,
Où le vent se promène.
Texte/Illustration : René Chabrière
ce texte fait allusion au « couvent des carmes » de Lisbonne, aux voûtes détruites par un tremblement de terre, et dont il ne subsiste que les arcs se découpant sur l’azur – voir Convento do Carmo: billets d’entrée, horaires et informations utiles pour la visite – Portugal.net