Les ailes des anges,
Eux-mêmes surgi du marbre,
Ont repris le chemin du sol,
S’éparpillant en mille morceaux.

C’est un rappel à l’ordre,
Pour qui s’affuble d’un masque
De l’innocence,
Taillé dans la pierre.

L’idée de l’ange aurait dû y rester.
Prisonnière, et le marbre, intouché.

Le destin a courbé les éléments,
Pesé de sa masse sur la voûte,

Aidé de fissures multipliées,
Comme les racines d’une plante.

Un frémissement de la terre
A fait le reste.

Il n’y a plus, de la chapelle,
Que ses murs blessés, et ses arcs.

Ceux-ci osent encore,
Affronter le ciel.

La rosace n’est plus qu’un cercle,
Où le vent se promène.

Texte/Illustration : René Chabrière