
Cœur blanc
Ex voto cristallisé
Dans la glace
Rayonne
Sur les récifs
Abruptes
La chaleur
Lentement
Irradie le sol
Sous tes pas
Feutrés
Qui s’effacent
Aussitôt
Que tu avances
Ne reste
Que l’effluve
D’ambre et de miel
Dans ton sillage
Je me recroqueville
Au creux de ton souvenir
Drapé de lumière
La morsure du froid
S’avère douce
Et la brûlure
Exquise
Enfin
La clarté
Advient
Comme un matin
Nouveau
Texte/Illustration : Aliénor Oval
les poussières de l’hiver
retiennent le temps
et les saisons
en petits flocons
qui vont s’accumulant
dans une robe austère
en noir sur blanc
pulsation d’un cœur assujetti
au règne du froid
qui maintient le bois
dans sa vie au ralenti