Les martinets martinaient le ciel
de leurs ailes de leurs cris
de leur vie ma joie
dans la sente les nichées dans l’ombre
le temps d’une photo
l’accélération du pas
dans les herbes hautes
– peur de l’attaque de la tique –
puis les dents de l’angoisse la vraie
– celle qui serre le dedans –
la chasser avec le souffle du vent
dans la gorge
s’interdire d’écrire sur elle
de noter ses paroles d’hôpital
sur le registre morbide avant
l’heure
au retour du pain
dans le ciel de la même rue
les martinets martinaient le ciel

Texte : Christine Zottele