Il venait de l’autre côté du fleuve,
Du côté où la vie s’envole et va à revers de ce que nous autres,
Fiers de savoir tant y faire,
Appelons le bon sens.

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On l’avait d’abord pris pour un maraudeur
Et il faut dire qu’à son odeur
On savait,
Sans trop même en douter,
Sans trop même d’ailleurs véritablement le savoir,
Déjà d’où il venait.

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Personne ne le connaissait,
Non, personne,
Et c’est ainsi que trop souvent commencent les histoires.
Personne ne le connaissait

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Ni ne voulait le connaître
Et en matière de paraître
Il faisait peur à voir

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Il faisait peur,
Pas mal au cœur non,
Peur,
Un peu comme ceux qui ont de l’existence la mort pour bagage
Et de partage
Que le poids du temps.

Extraits de « L’autre côté du fleuve » – Recueil