Accordons à la nuit
de ne pas
nous prévoir

*

Je suis ridé de traits
que je ne tire pas
sur mon passé

*

Cambrure des monts
où nidifient
les ombres éternelles

*

Venir au monde
au plus ténu
de chaque instant

Raccourcir ce dernier
à la taille d’un grain

pour élargir les enclins
d’une plage

Texte : Patrick Prigent – SATORI dans les Monts d’Arrée – Extraits d’un travail en cours