« Il le faut »
« Choisis ton camp »
« Libère les mots »
« Signe donc les yeux fermés »
« Mais tu ne vois plus LA réalité? »
« Oublie les cors sous tes pieds »
« La misère engluée dans ton nombril »
« Il sera toujours temps »
« De baigner tes orteils »
« Dans les honneurs de la retraite »
Moi qui pensais naïf
Qu’il y avait autant d’histoires
Que de coups reçus
Non, tout se digère
Dans la panse du présent
Aux oubliettes nos petites misères
Nos héroïsmes de ménagères
Toute plainte est une insulte
À la misère universelle
Artaud, Prevel, Giauque
Regardent par le petit trou de leur lorgnette
Des tourmentés du bulbe
En panne de divans
Épousons l’instant du sentiment
Étouffons nos petits riens
Le moment est venu de faire œuvre de poète

Texte : Grégory Rateau

Toile : Andrew Wyeth