Espace fugue les délaissés de la terre
dans le froid les flaques de la cité
aux frontières verticales
paradent sous le rose des pavés
là où les feuilles le désert
par-delà les vitres
cultivent la déveine
force l’envie brutalise les départs
avec en bandoulière
le sacrifice de l’ankylose
remettre à demain le passé
Au loin au loin d’autres frontières
se dévoilent comme l’orage au premier bas-fond
mais nous les occultons
portant l’orgueil des ventres sourds
nous partirons quand même
allègre imaginaire
enfreindre leur désespoir

Texte : Arnaud Rivière Kéraval