1.
Deux siècles à rayer la fin
Cerner l’espace de deux silences

Je remonte d’un abysse
rien ne me promet l’ascension

Il suffit de grimper
à l’échelle d’un manque

2.
Le vol se brise dans l’ascension du manque
L’oiseau qu’on croyait perdu se retrouve
Le creux de l’inespéré
Dans l’effacement de l’espoir

Libre
Comme jadis
Comme jamais

3.

Je marche pieds nus sur le sentier
de ma mémoire

La nuit ne m’a jamais paru si impénétrable
Je veux caresser la brume pour percer
son visage assommer

la clarté assouvir l’obscur

Texte : Iren Mihaylova – Extrait de « De Cosmogonie de la perte » – recueil de poésie