Tard dans la nuit
ce qui éblouit
se trompe
Croisant ma route
lanterne de fer
de mon chemin écarte
le doute ;
Tard dans la nuit
ce qui éblouit
se trompe.
Pour autant,
à deux doigts
son image
m’ombrage :
« Mine de rien
elle étire ses ombres »
“Le temps est perdu et jamais
de retour”
Morts lovés dans les cryptes
Inscrits les mots
de la connaissance là où
l’attente retrace l’horloge.
Des années plus tard je traîne
cette plaie avec la honte
attachée, serrée
à petites gorgées
ravale le vent l’horloge
« Crypte secrète
où gémit
une joie
craintive »
Poser
ses mains là et
tirer
À l’épuisement des derniers étangs de souffle –
les forces brisées
l’enfance où
tout semble perdu où
la solitude lourdeur et fardeau
efface toute dichotomie
impersonnels les mots creusent
le manque crie
inscrits sur un scripte déchiré
le passé sans oubli et la consolation
au bord du manque
là où j’écris :
« Ma vérité sera captée dans l’ellipse »
Texte : Iren Mihaylova – Issu de « Ciel de ma mémoire », Édition l’Appeau’Strophe, parution : mai 2024.