Les rues sont un peu moins désertes
Derrière les fenêtres de la ville
L’errant intranquille titube sans quête
En marge d’un fil de funambule
En compagnie des rumeurs fragiles
En équilibre à l’orée des vertiges
Il suit la géographie de l’égarement
A l’affût d’un regard un étonnement
Pour un mot une lumière un départ
Sa boussole affole le tracé du temps
Sa mémoire de l’enfance retrouvée
Insuffle le cœur contemplatif
C’est le mouvement de l’attente
Les clartés conditionnelles
Redessinent un monde flottant
La géographie des silences
Disperse ses éclats d’apesanteur
Les mots de l’exil arpentent le sursis
Il écrit dans la langue du voyage
Dans sa dérive sans itinéraire
Il chavire dans l’espace intérieur
Les mains dans les poches du rêve
Les pas dans les aurores
Le regard dans les interstices
Est-ce le passage des multitudes
Un tracé d’éblouissements
En marge des horizons
Un chant de l’effacement
Au chœur du monde
Une chorégraphie d’incertitudes
L’indolence de l’imaginaire
Comme une sensation d’être
Texte : Alexandre Nicolas