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66 Olik et Irina-1

Depuis hier, le 7 novembre, la Russie commémore, dans la discrétion et sans éclat, le centenaire de la révolution d’Octobre, pourtant célébré en grande pompe pendant la période soviétique. Cette révolution – les 10 jours qui ébranlèrent le monde, selon la formule de l’Américain John Reed – n’en reste pas moins un élément majeur du XXe siècle.

Selon le calendrier julien (en vigueur en Russie à cette époque) c’est le 25 octobre 1917 que les bolcheviks se sont emparés du pouvoir. Leurs chefs, Vladimir Lénine et Léon Trotski, deviennent alors les hommes forts de la nouvelle Russie. Ils éclipsent sans ménagement et définitivement celui qui avant eux était au sommet du pouvoir et tentait d’engager son pays sur la voie de la démocratie : Alexandre Fiodorovitch Kerensky.

Aussitôt après le coup d’Etat bolchevique Kerensky quitte Saint Pétersbourg et essaie de rassembler les quelques troupes qui lui sont restées fidèles dans l’espoir de reconquérir le pouvoir qu’il vient de perdre. Mais cette tentative ne fait pas long feu et Kerensky est contraint de prendre la fuite. Il s’est laissé pousser la barbe et se déguise en matelot pour passer inaperçu.

Au printemps 1918, il part pour la France qu’il quittera en 1940 pour les Etats-Unis, au moment de l’invasion allemande. Kerensky mourra aux Etats-Unis en 1970.

Alexandre Kerensky est l’un des personnages principaux de l’histoire de la famille Baranovsky à laquelle nous avons choisi de consacrer un livre. On le découvre ici sous un éclairage très rarement évoqué : celui d’un homme pris non seulement dans le tourbillon des évènements qui bouleversent son pays mais aussi dans la tempête des sentiments qu’il éprouve pour une jeune femme dont il est tombé passionnément amoureux.

Kerensky a entrainé la famille Baranovsky dans sa chute et comme tant de familles russes de cette époque, les Baranovsky ont été contraints de dire « adieu à la Russie, adieu à tout » comme l’écrit à la fin de ses mémoires, Olga Kerensky qui était l’épouse légitime d’Alexandre Kerensky et qui était la cousine de la jeune femme dont il s’est épris.

Lien à télécharger gratuitement le livre suivant : C’était l’adieu à la Russie, l’adieu à tout – L’émigration de la famille Baranovsky après la révolution russe de 1917.

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Texte : André Birukoff
Sur la photo : Vsevolod ‘Olik’ Birukoff, fils d’Hélène Baranovsky et le futur père d’André Birukoff, et sa petite demie-soeur Irène (Irina), l’enfant d’Alexandre Kerensky, ± 1922