Ponctuation

le silence un silence qui vient de loin et des fleurs dispersées dans les vases clos des souvenirs ceux qu’on garde pour soi de peur qu’ils se dissolvent le silence trop lourd parfois un silence et des horizons clairs de matins fatigués pourtant légers comme des feuilles d’arbres le silence habité de vieux bruits un silence avec une musique du sud celle aux couleurs de joie tons chauds qui soulagent de l’absence le silence utile aussi un silence jamais comblé toujours présent pourtant dans nos solitudes pourpres le champ de blé le silence parti trop vite un silence comme une fumée chaleureuse mais qui va s’essoufflant au gré de chemins insaisissables trop loin de nous le silence le sien un silence dans une valse pour célébrer les passantes crier je t’aime la vie comme une force vive le silence pour célébrer un silence entre nous tous les mots difficiles impossibles la rupture du rocher bien que complice incapable de souder l’aspiration des hommes le silence éternité un silence sans but sans chute nous sommes encore ici avec nos liens de chanvre cloué sur la croix du futur et nous n’y pouvons rien juste le souffle le silence d’une année un silence en vitesse une fulgurance les mots ne veulent rien dire c’est le chagrin qui parle et qui sourit au vent chantant les restes des actes d’amour le silence assourdissant un silence aux folles couleurs celles qu’il aimait dans ma petite tête résonne son refrain d’argent et explose le silence rien un silence tout ça ne veut rien dire nous sommes dispersés dans l’univers du droit nous trouverons la paix avec un désir dans le silence je te salue et je t’embrasse même dans le froid j’ai un vide à combler qui cherche encore ta terre pour mes modestes  soubassements   construire   une   maison   d’amour   et   de   silence …

Texte et image : zakane