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aux saisons qui passent
mon père disait
mon père disait le Tao
il disait que le Tao se lisait dans la lettre Tao
il disait que le Tao était la voie et le principe
il disait que le Tao était le chemin le regard
mon père disait que le Tao était la risée du vent sur la mer
mon père disait que le Tao était le nuage dans un ruisseau
il disait que le Tao était le vide du trait dans le plein
il disait que le Tao était le vide du trait dans le vide
il disait que le Tao était le souffle du trait
mon père disait que le Tao ne disait rien
et les saisons me disent de ce jour
que mon père était un homme sévère
Souvenirs et mots apatrides de l’autre siècle XIX
le coeur espiègle le pinceau léger
la peinture en habits d’automne
voilà en plein hiver le printemps
et là-bas l’été ami déjà bientôt ici
Les 4 saisons pour le père du père… du père de l’apatride (1990)
Il parlait ses langues de naissance d’origine (le quảng đông le tiều châu le mandarin), l’anglais made in Hong Kong et Macau, le Việt ngứ de l’Indochine durassienne, enfin la belle langue de France… pourtant il était un homme bougon peu bavard, et en fin de vie quasiment mutique attendant son départ de ce monde flottant.
Texte : l’apatride
Croquis (agrandissable par cliquer): l’apatride
anna a dit:
ce père qui laisse en soi des traces fortes, des coups de burin parfois douloureux et dont nous poursuivons le bois, cherchant cependant avec obstination ce en quoi on est différent, unique…
***
Dominique Hasselmann a dit:
poème du dit de la perpétuation
czottele a dit:
et aussi poème du dit du non dit, du ténu et cependant essentiel…
brigetoun a dit:
ne comprenais pas vraiment ce qu’était le tao, en ai une notion un peu plus forte (faudra que je tente de la comprendre, mais me faudrait un maître)