Leur dureté
Quand ils me reviennent sans sourire
Quand ils me hantent et dansent
Sur mes pensées
J’ai Besoin d une très haute vigilance
Il n’y a pas pire
Que la douleur d une certaine existence passée
J’ai nulle part où aller
C’est pas que pour jouer
Si je sors de ma cité
Si je vais dérouler
Mon costume habillé
De vengeur masqué
Y a trop à dépoussiérer
Dans ce monde et son gré
Je vais dans les grandes enseignes
Pour une ampoule halogène
J’ai vu les prix
Putain c’est pas une vie
J’ai un souci matériel
Faut faire un go fast irréel
Pour goûter à un autre ciel
Mais c’est le même pour tout le monde
C’est bien ça qui m’incombe
C’est le ton de ma révolte
Qui se greffe à celle des autres
C’est l’indigne
Qui me pèse
De cette vie obèse
Grossière et misérable
Perverse et gérée par le diable
Tant qu’il y aura
Ce genre de tracas
Rien n’ira
Rien n’ira
Je veux m’faire une pizza
Au soleil Place de l’Opéra
Mais rien n’y fait
Je peux pas faire ça
Faudrait plutôt que j’en fasse
Dans la brasserie d’en face
Se trouver une place
Dans un hôtel palace
Cirer des pompes de vieux messieurs
Faire la causette à leurs dames
Trois francs six sous
Pour ne jamais se payer
Une de ses chambres que j’ai réussi à louer
Sur l’auteur

Après des études de psychologie, il met les pieds dans un théâtre à Rennes où il rencontre Jean Christophe Eluard qui le fait travailler. C’est là, proche des comédiens, que la notion de travail « artistique » prend forme et où le désir d’écrire est né. La forme « musique » est alors la voie vers laquelle spontanément il se tourne.