Aux temps diluviens
Les femmes marchaient par deux sur les bordures d’un fil
cornélien.
La bruine, la bise et le grain ramenaient leurs pas blêmes
Aux pieds des mêmes falaises
Et leurs mains sur les verres et à demain.
Maintes fois projetée sur cent vitres éclatées,
Leur double vie ramenait les pas blêmes des femmes
Aux pieds des mêmes falaises,
Et leurs mains nues aux vers et à demain.
Texte : Cécile Even