Tout est lent, indéfini et précaire. Quelques mots restent, tout de même. Une grande poétesse est partie, là-bas, là-haut, avec ses brassées d’aube. 
Entre deux nuages, un brin de soleil.
J’ai passé tant d’aubes à attendre le flux des égards que les comptes se perdent sur la liste des questions.
Il faudrait plus que des mots pour lui rendre hommage. Il faudrait même être « au dessus de l’aube ». Puisqu’elle tissait l’aube. Les comptes se perdent.
 J’irai au front de la poésie. Chez l’homme, la guerre est sous-jacente.
 Je la cite : 
« Dans ma main
Ces étoiles vieilles
Déposées chaque jour
Comme le précieux de l’obscur
Je ne sais pas ce qu’elles disent
Je ne lis pas dans les paumes
Ni l’histoire ni les aubes
Je les garde c’est tout
Je les veille
C’est ma dette de vie
Le compte à rendre
À gauche, de mes rêves
À droite, de mes faits
Et quand je prends ta main
Je sens frissonner
La sève des cieux
« 
Elle est partie là-bas, là-haut. Son souci nous reste comme une fleur.
… 

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Par Zakane