
Est-ce plus beau quand c’est perdu d’avance ?
Dans une autre vie peut-être
Désormais la lente agonie des amours passés
Scelle mes lèvres sous le givre
La torpeur se distille dans mon corps
Oublier et déployer le jour
Où se murer dans la nuit à jamais
Le temps qu’un colibri batte des ailes
Mille fois
J’aurais sombré dans une amnésie
Peuplée de rêves sourds
Hermétique aux larmes
Comme à la tendresse
Texte : Aliénor Oval
Illustration : Maria & Aliénor Oval