Souffrir de ne pouvoir davantage s’offrir
S’ouvrir sans ne rien pouvoir retenir


Sentir l’amour en crue dans la gorge
Être l’animal, le fer et la forge


Défaire les liens, dissoudre les voiles
Imbiber du pinceau toute la toile


Transpirer le bu, la boue, la chair
Extirper de soi le cru de la terre


Mourir les branchies assoiffées
Vivre le cœur de sang gorgé


Partir sans desceller un pied du sol
Rester dans le ciel du dernier vol


Être berger
D’un troupeau en dérive
Aimer
L’ âme pâturant en estive

Texte : Magali Simon