Si la Maison Poésie Brest organise activement son Printemps, elle se projette déjà…Parmi ce qu’elle prépare, un Labô qui se déclinera sur Internet et sous la forme d’ateliers et d’une revue. Une revue créative, avant-gardiste, collaborative. En voici un avant-goût, avec ce texte de Magali Simon*, résultat d’un joyeux brainstorming, qui n’est pas sans rappeler Dada ou Fluxus. Ce qui n’a rien d’étonnant puisque cette Maison à la pointe, a l’ambition de mobiliser la danse, la musique, les arts visuels, et bien sûr la littérature.
De produire ainsi de la poésie, en véritable Maison de la construction poétique. Comme un certain mouvement Bauhaus…
Yan Kouton

2024 fut année de crimes
De pertes et de fracas
Malgré ce qui les grime
Les bottes prennent le pas
Le mal est chose robuste
Et certains de penser
Que tout ce que l’on déguste
S’effacerait d’un trait
Les publicitaires sont devenus des rois
Quand Michel Ange devint spéciale gomme
Reste à nous emplir d’une profonde joie
Ruser en insolents et malicieux gnomes
Barbouillant ces sombres desseins de nos couleurs
De noirs poèmes, ces anciennes réclames
Espérer, même si c’est avoir mal ou peur
Mine de plomb, résister au retour de l’infâme
Texte : Magali Simon
Illustration : Réclame des gommes Mallat
* Le résultat de ce passionnant travail collectif, visuel et littéraire, mobilisant le langage et les arts plastiques sera présenté, et expliqué plus longuement…
Bravo!