
Les adieux n’arrivent jamais à quai
Mille ans te suffiraient-ils
Pour abroger la colère ?
On ne change pas
On se révèle à soi-même
Avec stupeur
L’apaisement est une destination lointaine
Pas même envisagée
Rapatrier les souvenirs heureux
Sur le rivage de la mémoire
Te semble dérisoire
Même la tendresse dérive
Dans les eaux sombres
On ne change pas
On devient
Si le néant le permet encore
Texte/Illustration : Aliénor Oval