Avant de lever l’ancre sous l’aube enflammée
et de commencer à écrire face au hublot,
il faudrait oublier ce qui a été lu,
ne plus regarder les vagues qui frappent la coque
du paquebot.
Rayonnant de nuits blanches climatisées,
du rouge à lèvres sur le col,
un pinceau d’or noir sous les yeux
et quelque chose comme une plume aiguë
qui me caresserait la langue,
je commence à croire
qu’il faudrait oublier ce qui a été dit,
car mon ciel se marie aux mémoires.
A fond de cale, ou fond de poitrine,
des étincelles m’embrassent, alors,
comment t’oublier ?
Texte : Pierre Melendez