Nulle larme
Sur le linceul
Immaculé
De mes songes
Les astres
Me bercent
Loin de tes bras
Je rêve
D’amnésie
Voile blanc
Sur les jours
Trop longs
D’un cœur
Confit
De chloroforme
Au rythme lent
Des battements d’ailes
De nyctales
Aux immenses
Yeux noirs
Certains prétendent
Avoir vu
L’horizon
Aube
Humide
Ou crépuscule
Flamboyant
Je ne crois
Au soleil
Qu’au milieu
De la nuit
Et seule
La tendre comptine
Des étoiles
Parvient encore
A mes oreilles
Doux murmure
Teinté d’opium
Pour que se prolonge
Encore
Mon absence
Au monde

Texte/Illustration : Aliénor Oval