C’était le jour c’est la nuit
Et ma lampe de chevet
Un soleil artificiel
Que j’allume pour écrire
Ce qui me vient à l’esprit
À l’esprit rien ne me vient
Sauf quelques idées bizarres
Sauf quelques idées curieuses
Des idées qu’on dit nocturnes
Qui me tournent dans la tête
Qui chahutent sous mon crâne
Des idées qui me tourmentent
Je voudrais bien les chasser
Je voudrais bien m’endormir
Et rêver d’un beau pays
Et rêver d’un grand désert
Et rêver de l’océan
Sentir l’odeur de la mer
Grimper au sommet d’un arbre
Comme quand j’étais enfant
Me sentir entre ses bras
Me sentir entre ses branches
Comme l’oiseau dans son nid
Entre le ciel et la terre
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Parolier, poète et nouvelliste
Hervé Eléouet est un auteur du Finistère (Plourin-lès-Morlaix) né en 1975 à Morlaix. Né de parents professeurs de mathématique et informaticien de formation, il aime visiblement travailler sur le langage et jouer avec les mots. C’est sans doute pour cela qu’il apprécie la poésie française du XVIIe siècle qui se distingue par son souci de la forme. Mais l’écriture d’Hervé Eléouet n’est pas seulement formelle : elle est teintée d’un humour absurde et décalé qui, sans en avoir l’air, dit le monde tel qu’il va. L’influence de Pierre Desproges et d’Alexandre Vialatte est parfois sensible.
Il est aussi à l’initiative, avec l’association An Amzer, du concours Poèmes sur un ticket de bus. La contrainte est simple : écrire un poème au format d’un ticket de bus. Et les lauréats ont le plaisir de voir leurs textes circuler aux flancs des bus brestois. Chaque édition a un parrain qui anime le jury. Pour les trois premières éditions, il s’agissait respectivement de Gilles Durieux, Roger Gicquel et Christophe Miossec.
Sources biographiques :
https://www.babelio.com/auteur/Herve-Eleouet/25580