Une distance infinie
Nous sépare
Le temps
Du chant d’un rossignol
Par un jour de printemps
Froid
Où le ciel scintille
En dégradé
De bleu azur
Et d’or cuivré
Dans ces heures
Creuses
Où nul ne vit plus
Silencieuses
Clandestines
Réanimées
Par ton souffle
Denses désormais
De la chaleur
Entre nos corps
Le monde a disparu
A 19h38
Dans les limbes
Indigo
D’un jour
Qui prend fin
Tout se replie
Autour de nous
Qui ne sommes
Qu’incandescence
Puis palpitation
En écho
De cendres
Sous la peau

Texte : Aliénor Oval