
Voici les mots qui apparaissent enfin
Après un silence si long
Rythmant la page
Comme la teinte bleue des ombres,
Au passage – ces rayons qui nous éteignent
Par le trait en plus que la peinture désigne
L’accent da la voix qui naît
Le rouge dégradé
Qui démasquent le vrai des apparences –
Silences pesant pour chaque naufrage.
En ce matin bariolé des ombres
Je traverse le pont pour me rendre
À l’autre bout du continent de mon nuage
L’autre bout chronophage
Des ombres en veille.
Texte : Iren Mihaylova – Extraits de Au creux du vent, recueil de poésie et d’illustrations
Illustration : Iren Mihaylova – Cette vanité, acrylique sur papier aquarelle, 2023