Ce besoin de silence est un désengagement ferme contre un monde dans lequel l’exigence de la pensée semble être un effort que beaucoup se refusent de fournir. Le plaisir d’un paysage sans aucune présence humaine a, plus que jamais, de la valeur en soi, comme un antidote essentiel pour contredire une morale basée sur l’héritage qu’on s’obstine à ne pas remettre en cause. Contre l’opium des certitudes, les couleurs ondoyantes des collines, comme la fin d’une quête.
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Il fallait délaisser les colonnes, redevenir un apprenti et se laisser envelopper par les herbes. La peur du toucher n’était pas acquise : c’était en vérité une façon d’anticiper la douleur, alors qu’il suffisait de ne pas réfléchir, de redéfinir l’ambition pour retrouver les vraies symbioses.
Être un simple spectateur est pourtant une façon de s’insérer dans le monde, ou plutôt de laisser que le monde puisse nous parvenir, car l’humilité est la plus friable et la plus noble des carapaces.
Textes : Miguel Angel Real
je souscris avec plaisir à la dernière phrase 🙂